L’entrepreneuriat désigne le fait de mener une activité dont on est soi-même l’initiateur. En d’autres mots, l’entrepreneur va matérialiser son idée en un projet concret. Par son autonomie, sa créativité, sa volonté et son esprit d’initiative, il est celui qui professionnellement prend le plus de risques. Comme le disait Winston Churchill : « A pessimist sees the difficulty in every opportunity, an optimist sees the opportunity in every difficulty. ». La difficulté est ainsi le moteur de l’entrepreneur. Il se prête au goût du risque et n’a pas peur de l’échec. Il doit également avoir assez d’humilité en lui pour prendre du recul et accepter les critiques pour ainsi repartir de plus belle.
Beaucoup se sont lancées dans l’entrepreneuriat et ont révolutionné leurs domaines d’applications. Les plus célèbres sont Marc Zuckerberg, créateur de Facebook, Elon Musk, fondateur de SpaceX, jadis l’un des principaux dirigeants de X.com devenu PayPal et directeur général de Tesla et Steve Jobs, à l’origine de l’iPhone, un des succès les plus retentissants de tous les temps. Le nombre d’entrepreneurs ne fait qu’augmenter d’années en années. En 2018, près de 30% de la population française de plus de 18 ans se trouve dans une dynamique entrepreneuriale.
Cependant, il ne faut pas se précipiter pour autant. Il est primordial de bien réfléchir étape par étape afin de ne pas pénaliser son projet avant son commencement. C’est ce que nous allons voir dans cet article.
Trouver une idée
Tout part de là, l’imaginaire est le vecteur de l’entrepreneuriat. Il existe une multitude d’idées dans lesquelles se lancer comme l’e-commerce, proposer des services de conseil par téléphone ou même créer une auto-entreprise de cours particuliers pour étudiants.
Articuler sa vision
« Le meilleur moyen de prévoir le futur, c’est de le créer » – Peter Drucker
La réussite d’une startup n’est pas le résultat d’une idée révolutionnaire comme on peut le croire, mais plutôt la capacité à créer et articuler une vision. Avoir une idée n’est qu’un commencement, il faut savoir comment l’exécuter. Lorsque vous savez quelle direction vous voulez prendre, cela devient plus facile de transformer votre idée, votre vision, en réalité.
Si la mission d’une startup définit sa raison d’être, la vision indique où elle va. C’est le fait de se projeter dans le futur et d’illustrer ce que vous voulez que la startup devienne demain. Pour clairement identifier sa vision, il faut se poser les bonnes questions : Comment voyez-vous votre startup dans 5 ou 10 ans et est-ce que vous pensez qu’elle survivra d’ici là ?
Avoir une vision entrepreneuriale claire et motivante, c’est être capable de définir et rédiger une stratégie à long terme, et de s’y tenir ! C’est un exercice difficile à accomplir et qui nécessite beaucoup de travail, mais il faut impérativement passer par là pour développer votre business et devenir leader dans votre domaine.
Cette vision va probablement, et même certainement, évoluer pendant l’élaboration de votre projet. Mais l’important c’est qu’elle doit être simple à énoncer, réaliste, et surtout une source de motivation qui vous rappelle pourquoi vous vous êtes lancés dans cette aventure.
L’étude de marché
Qu’est-ce qu’une étude de marché
Une étude de marché est un travail de collecte et d’analyse d’informations ayant pour but d’identifier les caractéristiques d’un marché. Elle va donc vous permettre de valider ou non votre projet. En effet, votre vision n’est peut-être pas la même que celle du public que vous voulez toucher. Ce que vous trouvez génial, « l’idée du siècle », ne l’est pas forcément pour les autres. Ou alors elle est déjà proposé par d’autres entreprises dont la portée et l’influence sont immense et devenir leur concurrent serait très risqué.
Elle analyse également si le secteur est porteur ou en déclin.
Ainsi, c’est par l’intermédiaire d’une bonne analyse du marché que vous pourrez convaincre de potentiels investisseurs ou collaborateurs de la crédibilité de votre projet.
Analyse préliminaire
-Récupérer toutes les infos disponibles : vous pouvez vous aidez de sites spécialisés, fournisseurs de données sur les marchés et les consommateurs comme que le site de l’INSEE, Statista ou Xerfi, afin d’obtenir des données statistiques, .
-Définir vos objectifs
-Analyser votre clientèle
-Analyse de la concurrence, forces et faiblesses : Un secteur où la concurrence est faible voire nulle, est risqué. En effet, il est important de se méfier des marchés où la concurrence est absente. Il risque de ne pas y avoir un potentiel suffisant pour se développer. Inversement, un secteur avec beaucoup de concurrents dont des géants nationaux, voire mondiaux peut se montrer difficile à intégrer.
Création et administration d’un questionnaire
Cette étape est indispensable pour une bonne étude de marché. En effet, une étude du terrain est importante afin de connaître l’opinion de futurs potentiels clients. Un des pièges les plus courants est de foncer tête baissée sans se soucier de la clientèle au préalable.
Il est important de connaître l’engouement de ces potentiels futurs clients, leurs envies, leurs avis mais aussi leurs idées. On cherche à en savoir davantage sur le consommateur, ses motivations, ses attentes, ce qu’il recherche et ce qu’il apprécie ou non. Il est aussi primordial de se renseigner sur ce qu’il souhaite trouver dans vos produits ou vos services et qu’il ne trouve pas ailleurs. On a là une analyse qualitative du marché que l’on peut coupler à une analyse quantitative où l’on cherchera plus de chiffres clés ainsi que de statistiques sur le marché. Avec une étude quantitative, on évalue plutôt la moyenne d’âge, les niveaux de prix que les clients sont prêts à dépenser.
Le questionnaire doit être court, y répondre ne doit pas dépasser 5 min, sous risque d’ennuyer les personnes qui répondent au questionnaire et de les perdre. Une dizaine de question doit suffire à aller au but.
L’administration du questionnaire doit être méticuleusement réalisée. Il ne faut pas se tromper de public. Interroger ses proches, ses amis ou encore ses connaissances n’est donc pas suffisant. Il ne faut pas non plus l’envoyer à tout le monde. Il faut identifier le public qui deviendra potentiellement vos futurs clients, les autres entrepreneurs, les étudiants ou encore le corps médical.
Pour un projet national, il est de fait nécessaire de réaliser une étude globale, et non ciblée sur quelques villes. A l’inverse, il peut être contre productif de questionner un public trop large pour un projet plus localisé. En effet, les consommateurs sont différents d’une zone à une autre.
On peut distribuer ce questionnaire de plusieurs manières : en ligne, par des campagnes de mailing, par téléphone et lors d’entretiens individuels ou collectifs.
Analyse des résultats
Lors de cette étape, il sera question d’analyser les résultats obtenus. Il existe des logiciels comme Le Sphinx qui permettent la conception d’un questionnaire personnalisé, l’enquête, qualitative et quantitative, et l’analyse des données.
Il est essentiel d’écouter les retours des premiers clients et des prospects à travers le questionnaire et la prospection téléphonique.
Le Business Plan
Qu’est-ce que le business model ? Il correspond à la stratégie mise en place par une entreprise pour générer des revenus. Il est une fois de plus nécessaire de se poser les bonnes questions : Que produit-on ? Combien est-ce que cela va coûter ? Comment le produit ou service sera-t-il utilisé ? Qu’est-ce que les clients pourraient être amenés à payer pour la valeur livrée ? Existe-t-il une offre concurrentielle ?
La rédaction du business model est une démarche essentielle à toute startup ou entreprise. Il permet de décrire la valeur ajoutée par l’entreprise et tout le modèle économique derrière. Ainsi on pourra définir le niveau de rentabilité de l’entreprise.
Un business model doit être simple et précis et doit respecter certaines règles de base.
En effet, le business model doit :
-créer de la valeur
-définir la stratégie commerciale
-définir les coûts et les ressources
-être protégé
Faire un business n’a rien de facile. Il demande énormément de temps et également beaucoup de réflexion. Mais il est nécessaire à la réussite de toute entreprise.
A vous de vous lancer
In fine, nous pouvons dire que l’entrepreneuriat prend de plus en plus d’ampleur au sein de notre société. Pourtant, l’activité entrepreneuriale reste inférieure à l’intention entrepreneuriale, notamment à cause de la peur de l’échec.
« Vous êtes nés pour gagner, mais pour être un gagnant, vous devez planifier pour gagner, se préparer à gagner, et s’attendre à gagner » – Zig Ziglar.
Il faut se souvenir constamment de ce qui vous a poussé à relever ce nouveau challenge : avoir plus de libertés qu’un salarié, développer de nouvelles compétences professionnelles et surtout de pouvoir se satisfaire d’avoir monté un projet qui vous tenait à cœur. Une fois cette peur surmontée, la prochaine étape sera d’apprendre l’art de pitcher votre projet. Si vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à découvrir nos podcasts et notamment celui sur le pitch avec Charles Fouché.
Et vous ? L’entrepreneuriat vous intéresse-t-il ? N’hésitez pas à laisser vos commentaires ou à nous contacter directement si vous avez des questions.
El Mehdi Kossir – Membre du pôle communication
Shamal Karunanayakage – Membre du pôle communication
2 comments
Silvain EVRARD
06/02/2021 at 22:46Félicitations pour cet article simple (dans le bon sens du terme) et efficace. Frais et agréable à lire même en étant rôdé sur les concepts évoqués !
Outtamm Madissouéké
25/02/2021 at 13:00Merci pour votre commentaire !
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